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Tuesday, February 01, 2005

Le processus est sur de bons rails 

Par Baba Thiam

ACCRA- C’est au sortir de la conférence sur les enjeux des NTIC pour l’Afrique tenue en 1996 à Genève que les signes annonciateurs du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) sont devenus perceptibles. Neuf ans après avoir esquissé les passerelles de l’information et de la communication, le processus semble être sur de bons rails.
Secrétaire exécutif du Fonds de solidarité numérique, Alain Clerc est visiblement satisfait du processus du SMSI lancé au lendemain de la conférence sur les enjeux des NTIC pour l’Afrique, en 1996, dont l’enjeu était d’identifier les besoins des populations aux plans local régional, urbain et rural. Mouhamet Diop, membre du Conseil d’administration de l’Internet corporation for assigned names and numbers (ICANN) invoque Genève et Tunis pour mettre l’accent sur l’importance de ces ‘’deux dates’’.
‘’Genève 2003 a été l’aboutissement d’un processus qui s’est matérialisé par une Déclaration de Principe et un Plan d’action’’, confie-t-il et de poursuivre : ‘’Le rendez-vous de Tunis permettra de voir la façon de décliner les grands defis des Plans d’action’’.
Le Burkinabé, Tankoana Joachim, par ailleurs Délégué général à l’Informatique, estime qu’ ‘’il y a une évolution positive dans le sens où les Africains ont réussi à donner un contenu à ce processus’’. Les sommets de Rio sur l’environnement, de Beijing sur les femmes… n’ont pas connu le même engouement du côté des OSC.
‘’Pour une fois dans le cadre d’un sommet, l’esprit a été porté par les Africains’’, se réjouit M. Diop selon qui c’est un défi pour l’Afrique.
L’experte en commerce électronique, Anne-Rachel Inné, abonde dans le même sens : ‘’Le processus a le mérite d’avoir été et est encore’’. Mais l’analyste de l’ICANN ne veut pas pour autant s’enflammer. Tout en reconnaissant que la discussion sur les enjeux des NTIC liés aux infrastructures, à l’e-gouvernance, l’e-education, au e-commerce est engagée, Mme Inné n’en relève pas moins que le défi est de sensibiliser les populations sur le processus déjà enclenché et de faire corps avec les Plans d’action. Pour elle, ‘’ce qui est important, c’est de mettre en place notre vision de ce qui est la société de l’information’’, et de lancer un appel : ‘’Il ne faut pas être des acteurs passifs’’.
Cependant les propos d’Alain Clerc rassurent sur la mobilisation des Organisations de la société civile qui ont joué admirablement bien leur partition.
‘’La société civile a été à l’origine du SMSI par le biais de Bamako’’, explique M. Clerc pour qui la mise en place du ‘’Fonds de solidarité numérique est la preuve par l’acte’’. La preuve par l’acte, c’est ce que Alex Corenthin, représentant des chapitres ISOC, membre de la société civile, rappelle avec insistance : ‘’Ce ne sont pas des définitions qu’il faut donner, mais des actions’’.

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