Thursday, February 03, 2005
La Tunisie accueille le SMSI - Le choix est-il opportun ?
Par Baba Thiam
Certaines organisations de défense des libertés n’hésitent pas à assimiler la Tunisie à une terre de répression qui va accueillir le Sommet Mondial de la Société de l’information (SMSI). Une rencontre de libertés en terre de répression. Le choix est-il opportun ?
A cette question, l’universitaire Mustapha Masmoudi invoque l’histoire pour fixer le décor : ‘’La Tunisie a toujours été une terre de communication. Depuis Carthage, c’était le pays de croisement entre plusieurs cultures, dialogues, langues et civilisations.’’ Se situant toujours dans une perspective historique, M. Masmoudi, par ailleurs membre de l’African civil society for the information society (ACSIS), rappelle que ‘’dans la résolution du sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 94 à Tunis, il y avait une disposition sur l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) pour le développement’’. Dans ce sillage, la société civile a organisé le premier colloque sur l’Afrique face aux autoroutes de l’information. Mieux, dira-t-il, ‘’au moment où on préparait le concept de la société de l’information par le G7, (regroupant les pays les plus riches du monde), les actes du colloque ont été présentés. Juste après c’était au tour de l’OUA à Addis Abeba .’’
Comme pour couper aux détracteurs, M. Masmoudi souligne : ‘’Par sa position géographique, la Tunisie est beaucoup plus arrosée par télévision satellites que le Japon’’.
Des raisons suffisantes pour conclure que ‘’ce n’est pas par hasard’’ que Tunis accueille cet événement mondial à la suite de Genève 2003.
Le journaliste, Valentin Mbougueng, du magazine ‘’Le Nouvel Afrique Asie’’ se veut plus précis : ‘’C’est Tunis qui a été l’initiateur en 98 à l’occasion de la réunion des plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications à Minneapolis’’. Selon ce camerounais qui dirige la Ligue internationale des journalistes pour l’Afrique, ‘’la Tunisie a proposé que l’Organisation des Nations Unies puisse réfléchir sur la société de l’information’’.
Par ailleurs, indique M. Mbougueng, ‘’je ne vois pas pourquoi on devrait interdire à la Tunisie d’organiser cet événement, alors que les droits des immigrés sont bafoués partout à travers l’Europe ou les Etats-Unis et le racisme a toujours cours’’. Comme un appel aux membres de la société civile qui rechignent à participer au SMSI de Tunis, notre confrère invite tous ces acteurs à se ‘’rendre massivement et discuter de toutes ces questions’’. Selon lui, ‘’notre propos n’est pas de jeter de l’huile sur le feu, mais d’éteindre le feu s’il s’avère nécessaire’’.
Certaines organisations de défense des libertés n’hésitent pas à assimiler la Tunisie à une terre de répression qui va accueillir le Sommet Mondial de la Société de l’information (SMSI). Une rencontre de libertés en terre de répression. Le choix est-il opportun ?
A cette question, l’universitaire Mustapha Masmoudi invoque l’histoire pour fixer le décor : ‘’La Tunisie a toujours été une terre de communication. Depuis Carthage, c’était le pays de croisement entre plusieurs cultures, dialogues, langues et civilisations.’’ Se situant toujours dans une perspective historique, M. Masmoudi, par ailleurs membre de l’African civil society for the information society (ACSIS), rappelle que ‘’dans la résolution du sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 94 à Tunis, il y avait une disposition sur l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) pour le développement’’. Dans ce sillage, la société civile a organisé le premier colloque sur l’Afrique face aux autoroutes de l’information. Mieux, dira-t-il, ‘’au moment où on préparait le concept de la société de l’information par le G7, (regroupant les pays les plus riches du monde), les actes du colloque ont été présentés. Juste après c’était au tour de l’OUA à Addis Abeba .’’
Comme pour couper aux détracteurs, M. Masmoudi souligne : ‘’Par sa position géographique, la Tunisie est beaucoup plus arrosée par télévision satellites que le Japon’’.
Des raisons suffisantes pour conclure que ‘’ce n’est pas par hasard’’ que Tunis accueille cet événement mondial à la suite de Genève 2003.
Le journaliste, Valentin Mbougueng, du magazine ‘’Le Nouvel Afrique Asie’’ se veut plus précis : ‘’C’est Tunis qui a été l’initiateur en 98 à l’occasion de la réunion des plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications à Minneapolis’’. Selon ce camerounais qui dirige la Ligue internationale des journalistes pour l’Afrique, ‘’la Tunisie a proposé que l’Organisation des Nations Unies puisse réfléchir sur la société de l’information’’.
Par ailleurs, indique M. Mbougueng, ‘’je ne vois pas pourquoi on devrait interdire à la Tunisie d’organiser cet événement, alors que les droits des immigrés sont bafoués partout à travers l’Europe ou les Etats-Unis et le racisme a toujours cours’’. Comme un appel aux membres de la société civile qui rechignent à participer au SMSI de Tunis, notre confrère invite tous ces acteurs à se ‘’rendre massivement et discuter de toutes ces questions’’. Selon lui, ‘’notre propos n’est pas de jeter de l’huile sur le feu, mais d’éteindre le feu s’il s’avère nécessaire’’.
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